Biographie

Rémi Gousseau,compositeur et chef d ’orchestre

La musique de Rémi Gousseau « possède cette faculté, rare de nos jours lorsque l’on aborde l’art contemporain, d’être parfaitement accessible à un nombreux public tout en restant très originale et sans concessions » (Jenö Rehak à propos de la musique de Rémi Gousseau). Issu d’une famille de musiciens, son grand-père, William Gousseau, fut maître de chapelle de Saint-Nicolas du Chardonnet entre 1893 et 1938, sa grand-mère, Fanny d’Almeida, pianiste fut disciple d’Elie Delaborde et compositeur dans sa jeunesse et sa Tante, Lélia Gousseau fut une immense concertiste admirée des plus grands chefs d’orchestre, Munch, Mitropoulos, Paray et bien d’autres, elle formera au conservatoire de Paris de magnifiques pianistes. Parmi eux citons, Anne Queffelec, Anne Makarenko, Pascal Devoyon ou encore Emile Naoumof.  Tout empreint de ce bain musical  Rémi Gousseau suit des études de violoncelle, d’harmonie, de contrepoint et de fugue, à Rouen, Strasbourg, puis Paris sous la direction notamment d’André Lévy, Reine Flachot, Robert Duval, Jean Deplace, Henri Challan,  René Weber et Ginette Keller tout en pratiquant le chant d’église spécialement auprès du Chanoine Gaston Roussel à Port-Marly et dans la chapelle du château de Versailles et enfin auprès du R.P. Émile Martin, de l’oratoire,  à l’église Saint-Eustache à Paris.  Mais, très tôt, ses dons et sa nature vont l’orienter vers la composition et la direction d’orchestre qu’il étudie avec Jean-Sébastien Béreau, puis Pierre Dervaux, et pour lesquelles il reçoit les prestigieux conseils de Seiji Ozawa et Maurice Ohana. Il devient, très jeune, il a tout juste 22 ans, directeur du conservatoire Darius Milhaud à Paris tout en étant chef de chœur à Radio France et directeur adjoint des chœurs de Saint-Eustache. Par la suite il est nommé Maître de chapelle de la Cathédrale de Digne-les Bains puis fonde le Festival International d’Art Chrétien de cette même ville. Il est ensuite directeur de l’orchestre philharmonique de France avec lequel il enregistrera les Concertos Brandebourgeois de Bach qui lui vaudront un Laser d’or, une neuvième symphonie de Beethoven très remarquée par la critique ainsi que la septième symphonie du même compositeur. Il est invité alors par de nombreux orchestres et chœurs et dans de nombreux pays : orchestre de la Radio de Cracovie, chœur de la Philharmonie de Varsovie, Orchestre a cappella de Saint Pétersbourg, Orchestre Symphonique d’état de Lituanie, orchestre et chœur de la Philharmonie de Sofia, orchestre Bohemiana de Prague, chœur a cappella du Kremlin de Moscou, orchestre Cannes-Provence-côte-d’azur, orchestre de l’opéra d’Avignon, orchestre de chambre de Versailles, entre autres. Tout au long de sa carrière il accompagnera de nombreux solistes internationaux. En 1992 sa rencontre avec Philippe de Villiers, par l’intermédiaire de Dominique Souchet, va le décider à travailler au développement musical de la Vendée, pays dont il connaît l’histoire grâce à ses parents qui lui ont enseigné l’épopée de ce peuple martyr. Principalement compositeur en résidence, il composera une œuvre par an pour la Vendée. Mais il va aussi fonder un chœur et un orchestre départemental ainsi qu’un chœur dans l’université catholique de Vendée plus connue sous le nom d’ICES. Il participera également comme chef d’orchestre à quelques manifestations du Puy du Fou. Puis, enfin, il sera le directeur artistique des Nocturnes océanes de Luçon. En 2000, désirant renouer avec la tradition musicale religieuse française dont il est un héritier et voulant en assurer la transmission, il prend la direction de la Maîtrise Saint Louis de Gonzague de Paris attachée au célèbre Collège jésuite du même nom, plus connu sous le vocable « Franklin ». Avec la maîtrise il va réaliser un enregistrement mémorable du Requiem de Fauré, ainsi que des œuvres vocales de Joseph Bonnet, des vingt motets de Saint-Saëns, d’un Chapelet en musique, Dix Ave Maria célèbres, complété par la messe de Leo Delibes.  En 2003 il fonde les Estivales de Puisaye qui fêtent cette année leurs dix-septième anniversaire. En 2016, après un accident de santé, il quitte la direction de la Maîtrise et des Estivales de Puisaye pour se consacrer plus particulièrement à la composition en n’oubliant pas l’origine de sa vocation de compositeur. En effet, compte tenu de son passé de jeune chanteur d’église et après un séjour en l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan où il vécut au rythme du grégorien chanté selon les principes d’interprétation de l’abbaye de Solesmes, il assume volontiers l’héritage d’une tradition de musique sacrée qui lui tient à coeur : son grand-père avait été élève de l’école Niedermeyer. C’est sans doute pourquoi il est considéré dans le domaine de la musique sacrée comme l’un des compositeurs les plus doués et créatifs de sa génération. Même si, dans un deuxième temps, il aborde tous les genres musicaux, ou presque. Mais c’est alors que triomphe, en 1987, sa Messe pour voix d’hommes interprétée par le chœur de l’Armée française en l’église de la Madeleine à Paris, que Rémi Gousseau décide de consacrer plus de temps à la composition. A partir de cette période il fait de longs séjours en Puisaye dans la propriété familiale de Nantou pour se consacrer à son art. De nombreuses commandes lui sont passées alors et ces œuvres furent reçues avec succès tant auprès du public qu’auprès des musiciens et chanteurs. Par ailleurs, esprit éclectique, Rémi Gousseau a une passion pour la vie intellectuelle tout particulièrement dans le domaine de la théologie pour laquelle il a consacré quelques années d’études.